Les jardins japonais se doivent d’être sobre et zen. A l’origine ils suivent trois principes principaux : la reproduction de la nature en miniature, la capture de paysages et le symbolisme. Il est important de jouer sur la perspective du jardin afin de donner l illusion de grandeur des espaces.
Les éléments que l’on retrouve le plus souvent dans les jardins japonais sont : la présence de rochers, d’eau, de sable ou de gravier (sur lesquels sont dessinés des motifs) et des éléments décoratifs (pergola, bassin).
Les végétaux utilisés sont principalement : les azalées, camélias, chênes,, pruniers, cerisiers, érables, saules, cyprés du japon, les pins et les bambous.
Au cours de sa longue histoire, les idéaux de la conception de jardins japonais ont souvent été modifiés par la pensée dominante de chaque période. À une certaine époque, d’éminents prêtres zen ont conçu des jardins selon les principes de leur enseignement philosophique. À un autre moment, les peintres se sont profondément intéressés et ont conçu des jardins comme s’il s’agissait de paysages peints sur soie.
Au cours de l’histoire, le point de vue objectif de la création de jardins a cédé la place à l’impulsion subjective. Divers principes philosophiques et doctrines religieuses ont été appliqués à la création de jardins, non pas tant pour interpréter ces principes et doctrines que pour rationaliser l’esthétique de la conception des jardins. Les roches naturelles distribuées pour illustrer les principes philosophiques familiers et même les croyances de toutes sortes continuent encore dans une certaine mesure à influencer la conception générale du jardin. Le but est de rapprocher l’humanité de la nature et tous les moyens imaginables peuvent être employés pour la réaliser. Certains maîtres concepteurs de jardins ont représenté des paysages de Chine et du Japon en miniature. Ils ont planifié le jardin et planté des arbres pour donner l’illusion de la vue s’étendant au-delà de ses limites, mais en même temps ils l’ont conçu pour être une retraite isolée, une grande ingéniosité se manifestant dans les deux sens. Dans certains cas, seules quelques pierres dans l’étroite bande de terrain suffisent à suggérer une grande étendue de paysage, incluse comme arrière-plan.
Tout au long de l’histoire, les Japonais ont essayé de souligner dans leurs jardins le charme de la retenue; la beauté est si cachée qu’elle peut être découverte individuellement, procurant ainsi un frisson de joie à l’âme comme celui qui vient de faire une bonne action. Dans son idéal du moins, le jardin japonais, qui a toujours fait partie de la maison, n’est en aucun cas un simple agencement de beaux endroits. Il vise à satisfaire un désir humain pour le naturel et, en apportant la paix et le repos, à offrir une retraite dans laquelle on peut trouver la récréation et la subsistance spirituelles.
Dans les jardins japonais modernes, les fleurs sont rares et les conifères populaires. La simplicité, la retenue et la régularité sont recherchées plutôt que la gaieté, l’éclat ou les variations évidentes des saisons. Le feuillage persistant est préféré à l’aspect changeant des arbres à feuilles caduques, bien que des érables et quelques autres soient utilisés. Comme dans le cas des pierres, les arbres doivent être répartis dans le jardin en harmonie avec leur origine naturelle et leur mode de croissance. Les puits, décoratifs et utiles, les bassins d’eau en pierre d’une variété infinie, les lanternes et les personnages en pierre, les pagodes, les tonnelles et les maisons d’été sont les meubles de jardin les plus caractéristiques. Avec les passerelles et les clôtures – en particulier les sode-gaki («clôtures à manches») très variées attachées au côté d’une maison pour masquer certaines parties – ces éléments harmonisent la beauté naturelle du jardin avec les caractéristiques architecturales de la maison.
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